Carex, Noccaea

Bonjour,

de retour des Alpes, quelques plantes qui m'interrogent.
Un carex que je pensais sur le terrain être atrata, avant de découvrir parviflora. Du coup je n'ai pas fait les observations nécessaires sur place... Et j'hésite entre les deux. Grande Sassière, le 16 juillet.




J'hésite ensuite entre Noccaea rotundifolia et N. corymbosa, et je ne suis pas sûr qu'on puisse distinguer les deux d'après ces photos. Évettes, le 18 juillet.






Une bizarrerie pour finir. Un Oxytropis (carène apiculée) que je pense être lapponica sur cette base : tige feuillée, 7-9 paires de folioles, stipules soudées sur plus de la moitié, dents du calice supérieures à 65% du calice. Je pense donc à un lusus, mais qui aurait alors essaimé, puisque plusieurs individus semblables se trouvaient dans une même zone, avec cette absence de pigmentations des fleurs. Grande Sassière, le 16 juillet.

Pour le Carex, FG parle de "inflorescence à axe penché ou retombant" pour atrata et "inflorescence à axe  dressé pour parviflora. On dirait bien que l'axe et dressé. Mais déterminer un Carex sur photo ...

Pour le Tabouret, FG donne N. rotundifolia sur calcaire et corymbosa sur silice. Il semble que les Evettes soit sur substrat cristallin (on le voit sur tes photos) ? Il y a aussi la rosette sans entrenœuds visibles chez corymbosa. Difficile aussi.

Pour l'Oxytropis j'ai pas d'idée particulière.

Merci pmb. Je suis aussi passé par FG. Mais doute sur le Carex, car j'ai quand même vu quelques individus de C. atrata plutôt dressés sur Florealpes. Ceci dit je crois que tous ceux que j'ai vus sur site étaient dressés.
Pour Noccaea pas évident non plus. Je viens de regarder sur Infoterre ce qui ne m'a pas vraiment aidé. La géologie des Alpes est vraiment complexe. J'étais dans d'après la carte géol' dans des moraines/éboulis. Au dessus se trouve de la serpentinite, roche métamorphique, et des ophicalcites roche carbonatée, avec des schistes...
Et pour ne pas simplifier les choses les deux espèces sont connues sur la commune.

Merci Christine. Et au temps pour moi, j'étais un peu décalé sur la carte géol. On trouve également dans le secteur des orthogneiss (qui pourraient correspondre à ce qu'on voit sur les photos) et des calcschistes.

Intéressant.

J'ai vu des Carex, à Platé  mais pas vraiment photographiés trop léger sur le sujet et manque de temps.
Par contre j'ai trouvé du Noccaea, vers la pointe de Sale, peu, et je me demande lequel c'est ?
Merci :


Pour moi du rotondifolia ?

Pour le Carex, c'est C.parviflora sans grand doute... il ne devait pas dépasser 20 à 30cm de haut ?
C.atrata est très commun aussi en Vanoise mais beaucoup plus grand (facilement 50 à 75cm), avec des épis beaucoup plus allongés et clairement retombants quand la plante est à ce stade de maturité bien avancé.

Pour Noccaea rotundifolia, la distinction avec N.corymbosa me semble très "subtile"... j'ai repassé en revue mes 24 rencontres avec cette/ces espèce(s) et le mystère reste entier, la majorité étant sur des schistes métamorphiques c'est à dire ni sur des "éboulis calcaires" ni sur les "Alpes granitiques internes" pour reprendre le distinguo géologique de FG !

Pour l'Oxytropis, O.lapponica me semble aussi le meilleur choix possible...Dans le coin, j'ai trouvé de nombreux hypochromes cette année et pour pas mal de genres différents !

Claude, je pense que vu tes cailloux, on peut dire que c'est du calcaire, et donc probablement rotundifolia. Quant à moi, la prochaine fois je regarderai de plus près les feuilles inférieures.

Merci Alain pour ces indications sur Noccaea. Je pense biaiser et l'appeler rotundifolia au sens suisse. Ils en font deux sous-espèces de rotundifolia. Le test ultime résiderait peut-être dans une petite fiole d'acide ? Procédé couramment utilisé par les géologues pour vérifier si une roche est calcaire.

Oui, les carex n'étaient pas bien hauts, j'ai oublié de le préciser. Ils ne dépassaient pas 20 cm. Et j'ignorai qu'ils étaient là à une stade bien avancé.

Bien vu donc pour lapponica qui sur place m'avait donné quelque peu du fil à retordre, d'autant plus vu le nombre d'individus concernés.